Billets des représentants des lecteurs
Plus d’informations sur les représentants des usagers
Lettre aux lecteurs n° 122 – Juillet-août 2025
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Engagés à vos côtés, nous œuvrons continuellement à l’amélioration de votre expérience à la BnF. Plusieurs échanges récents avec les directions de l’établissement ont permis d’avancer sur des projets concrets, tout en ouvrant de nouvelles perspectives de coopération.
Une permanence pour vous accueillir
Dans la continuité de nos échanges avec la Direction générale, une permanence physique des représentants des usagers sera prochainement mise en place sur le site François-Mitterrand. Cet espace vise à faciliter le dialogue, recueillir vos attentes et renforcer le lien entre la BnF et ses publics. Un créneau dédié est actuellement à l’étude et fera l’objet d’une communication spécifique dès confirmation. Cette avancée concrète marque une étape importante dans la reconnaissance de votre voix au sein de l’institution.
Restitution du projet de podcast des usagères et usagers
Nous avons assisté à la restitution d’un podcast réalisé par deux binômes d’étudiantes du master Médiation de l’INSPE Paris, consacré aux enjeux d’accessibilité, d’inclusion, de parcours usagers et de découverte des métiers de la BnF. Ce projet, à forte dimension pédagogique et collaborative, valorise les regards croisés entre lectrices, lecteurs et professionnels. Nous saluons l’engagement des étudiantes et remercions chaleureusement les équipes de la BnF pour leur accompagnement.
Préserver le patrimoine, ici et ailleurs
Dans un contexte international marqué par de nombreuses crises, la BnF joue un rôle essentiel dans la protection du patrimoine écrit en danger. Nous avons échangé à ce sujet avec Jean-François Roseau, Directeur des relations européennes et internationales. Les actions menées à l’échelle mondiale telles que le soutien aux institutions culturelles fragilisées, la coopération scientifique, l’expertise en conservation, témoignent de la portée universelle de la mission patrimoniale de la BnF.
Des chantiers à investir ensemble
Nous poursuivrons notre engagement autour de plusieurs projets structurants :
- la politique tarifaire, pour plus de lisibilité, d’équité et d’accessibilité ;
- les questions d’inclusion et de handicap, en lien avec les référents internes ;
- la responsabilité sociétale de l’établissement (RSO) ;
- la visibilité des usagers et leur place dans la gouvernance des projets ;
- la transition environnementale : éco-conception, bilans carbone, sobriété.
Et toujours, une démarche nourrie par vos retours
Vos remarques et suggestions nous sont précieuses : elles guident notre engagement. N’hésitez pas à nous écrire à l’adresse suivante : usagers.ca.bnf2023@gmail.com
Bel été à toutes et à tous, et à bientôt.
Billet de la Représentante élue des usagères et usagers à la Bibliothèque nationale de France. 25 juin 2025.
Face à la destruction des bibliothèques de Gaza
Quelle réponse apporter à la destruction systématique des bibliothèques en cours à Gaza depuis le 7 octobre 2023?
Focus sur la réponse de la Bibliothèque nationale de France après le conseil d’administration de la Bibliothèque qui s’est tenu le 25 juin 2025.
Le 25 juin 2025, j’ai eu la possibilité d’aborder le sujet de la destruction des bibliothèques publiques à Gaza au conseil d’administration de la Bibliothèque nationale de France. Ces destructions de bibliothèques publiques opérées depuis le 7 octobre 2023 sont très vraisemblablement intentionnelles. Une observation partagée et publicisée par ces deux grandes institutions non-gouvernementales de référence que sont l’ONU et l’UNESCO : toutes les destructions patrimoniales, culturelles, éducationnelles opérées dans Gaza sont dotées d’un caractère systématique ostensible. Ce qui intéresse au premier chef les bibliothèques. Dès le 9 octobre, des bibliothèques sont bombardées, C’est le cas de la Bibliothèque centrale de l’Université islamique de Gaza (IUG) mais aussi du Palais de Justice – dans ses murs, un centre d’archives judiciaires1. Les bibliothèques se situent physiquement (le bâti) et symboliquement (les missions) à la croisée du patrimoine (les archives), de la culture (les collections de livres) et de l’éducation (les publics concernés qui sont l’enfance et la jeunesse). Elles sont donc ciblées à plusieurs titres. Dès avril 2024, on s’est mis à compter publiquement les bibliothèques publiques détruites à Gaza2.
Initialement, j’avais proposé d’inscrire légalement un « point » à l’ordre du jour de ce conseil d’administration concernant cette actualité terrifiante de bibliothèques détruites. Des bibliothèques qui s’écroulent les unes après les autres sur leurs propres livres, comme autant de Maison Usher, seulement, à la différence de la Maison Usher, à l’intérieur, il y a des gens. Malheureusement, pour affronter ce cauchemar éveillé, pour soutenir cette démarche, nous avons été seulement 4 voix, alors qu’il fallait être au minium 5 pour que cette dernière puisse être statutairement acceptée. J’avais écrit en amont à l’ensemble des membres du conseil d’administration ainsi qu’à mon camarade (l’autre) Représentant des usagers, afin que nous soyons un nombre suffisant de voix pour porter l’inscription de ce point. Démarche légitime si on tient compte des initiatives qui ont été engagées par la BnF concernant les bibliothécaires et les bibliothèques en Ukraine, cette autre scène de guerre dramatique qui est en cours en Europe: manifestations culturelles, accueil de bibliothécaires et chercheurs, collecte de documents et contenus numériques, envoi de matériel de conservation, etc.3
J’ai essayé particulièrement de convaincre les personnalités culturelles extérieures à l’établissement qui siègent au CA de la BnF et qui sont dotées d’une voix alors qu’elles ne sont tenues par aucun droit de réserve en relation avec la tutelle ministérielle de la BnF. Des personnalités qui pouvaient s’exprimer en toute liberté. Aucune d’entre elles ne m’a répondu. Je dois ici ajouter que mon camarade Représentant des usagers (nous sommes deux élus) n’a pas répondu non plus. Pour tout dire, personne n’a accusé réception de ma sollicitation. Une sollicitation qui avait été adressée sous la forme d’un courriel collectif et qui avait été parfois doublé même d’un courriel personnel. Je trouve ce silence tout à fait extraordinaire. J’ai beau savoir que ce silence est lié à une séquence médiatique et politique française et européenne complexe qui se module sous la forme de précaution paralysante dans le domaine de la Culture et de la Science – dans les Humanités particulièrement, je le trouve tout de même étourdissant, ce silence. Il émane de personnalités intellectuelles, ou administratives, qui travaillent soit dans le monde des livres, soit avec les livres, soit dans les livres. Je me suis même demandé si les adresses électroniques auxquelles j’avais envoyé mes courriels n’étaient pas fausses. Cependant, d’autres personnalités académiques et intellectuelles, à l’extérieur de la BnF, et en son sein, à d’autres niveaux de hiérarchie, ont, elles, répondu de leur côté immédiatement à mes courriels à propos du même sujet.
Dans ce même esprit, j’avais aussi écrit à William Marx. William Marx est Professeur-titulaire de la chaire Littératures comparées au Collège de France, membre du conseil scientifique de la BnF, ancien Représentant des usagères et usagers de la BnF, auteur en 2021 d’un très beau programme de séminaire de réflexion littéraire sur « Les Bibliothèques Invisibles »4. Cette fois, tout de même, après relance, j’ai reçu une réponse. Une fin de non-recevoir mais une réponse tout de même. Dans le silence massif en France, pays des livres, qui règne au sujet de cette vie détruite des livres à Gaza, cette réponse est dotée d’une valeur et d’une dignité en soi. Plus d’une centaine de bibliothèques ont été détruites à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Des dizaines de milliers de livres. Quantité d’archives. Les archives de la ville. Les archives judiciaires. Le décompte ne fait que commencer5. Une centaine de bibliothèques détruites ? L’estimation est basse. Ne sont toujours pas répertoriées un grand nombre de ces bibliothèques totalement détruites, à commencer par les bibliothèques qui sont logées dans toutes les écoles qui ont été détruites elles-aussi. Il existe en effet quantité de bibliothèques qui ne sont pas répertoriées en tant que telles parce qu’elles constituent seulement un sous-département d’activité au sein d’un établissement à vocation culturelle. Il est aussi d’ores et déjà très difficile d’enquêter sur le personnel des bibliothèques morts sous les bombes, ainsi que sur les réfugiés dans les bibliothèques au moment des écroulements, sur les lecteurs et lectrices de toutes ces bibliothèques.
Un exemple franco-français pour commencer puisque j’écris en langue française et que je me suis exprimée dans un contexte francophone : l’Institut Français de Jérusalem créé en 1982, en pleine guerre du Liban, donc, situé rue Charles de Gaulle à Gaza-ville, a été détruit en deux frappes, le 3 et le 11 novembre 2023. L’Institut possédait un fond de 5000 livres francophones et arabophones mis à disposition de ses visiteuses et visiteurs – ce qui s’appelle proprement une bibliothèque. Deux membres vacataires du personnel de l’Institut sont morts depuis le 7 octobre. Un homme, animateur, et une femme, professeur de français. Ils ne sont pas morts sous les frappes qui ont détruit l’Institut mais ils sont morts tout de même et ils faisaient partie de l’équipe6. J’ai mentionné cet exemple de bibliothèque détruite non répertoriée encore au cours du CA du 25 juin 2025.A tous mes courriers destinés à mobiliser autour de la question des bibliothèques, j’ai joint les études, les rapports, les déclarations qui sont déjà rédigées sur ce sujet 7. Il est question d’un patrimoine culturel dont les bibliothèques constituent un sous-secteur spectaculaire par son importance en termes qualitatifs et numériques.
En définitive, siégeant au CA, exceptés les réponses techniques de la Présidence et de la Direction générale, à tous mes courriers, seule Christine Patureau (CGT), et seuls Ioanis Michalopoulos (CGT) et Guillaume Riquier (SUD), tous les quatre représentants syndicaux dans l’établissement ont répondu. La section du troisième syndicat (CFDT) n’a pas répondu à l’appel en dépit d’un intérêt personnel manifesté pour la démarche par son représentant. Courageusement, celles et ceux qui m’ont répondu ont choisi de s’associer explicitement à ma démarche.
4 voix, donc, au CA de la BnF, pour défendre les bibliothèques détruites sous le ciel de Gaza.
En dépit que, statutairement, ce « point » si sensible des bibliothèques détruites ne pouvait être accepté, j’ai pu faire une déclaration liminaire en début de conseil d’administration. Ce type de déclaration liminaire est un droit accordé aux représentants élus au CA depuis la création de la BnF.
Les destructions sont advenues en raison de bombardements ciblés ou de mines au sol disposées à dessein pour les détruire. Un exemple : le 17 janvier 2024, la grande bibliothèque de l’université Al-Isra a été la dernière de toutes les bibliothèques universitaires à être détruite au moyen de mines qui ont été posées au sol. Depuis cette date, depuis le 17 janvier 2024, plus une seule université de Gaza (qui en contenait 12) n’est donc debout8. Ce qui signifie (en toute logique) que toutes les bibliothèques universitaires de Gaza sont aujourd’hui à terre 9. Au minimum 7 sites de bibliothèques universitaires détruites ont été recensés à ce jour comme tels par l’équipe Reading (in) Gaza10. Des dizaines de milliers de livres bombardés, incendiés, au mieux, ruinés dans les décombres. La destruction de l’université Al-Isra a été filmée depuis le ciel. Depuis un drone ? Ou depuis un avion ?
L’issue de cette déclaration liminaire est, pour l’instant, positive. Un point d’information sera inscrit à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration de la BnF qui aura lieu en décembre prochain. Un point qui donnera l’occasion de détailler l’ensemble des réponses institutionnelles possibles qui puissent être compatibles avec le chemin diplomatique qui est en cours. D’ici décembre, c’est déjà du temps laissé pour élaborer quelque chose aux équipes performantes des Relations européennes et internationales de la BnF, département-cœur de l’institution placé sous la responsabilité éveillée de Jean-François Roseau. C’est déjà du temps pour élaborer des stratégies de solidarité solides possibles avec les personnels bibliothécaires et magasiniers de toutes ces bibliothèques détruites. Le programme Pause soutient des scientifiques et des artistes en exil en favorisant leur accueil dans des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ou des institutions culturelles. La BnF a accueilli quatre lauréats Pause ukrainiens. Peut-être serait-elle aussi en mesure de faire valoir auprès de sa tutelle son choix de recevoir des universitaires palestiniens de haut niveau académique en partenariat avec des centres de recherches en France, comme d’autres institutions l’ont fait en 2025 ?11
Pour le dire très clairement, la position du Quai d’Orsay – dictée par l’Élysée – est cruciale dans cette question. Et la position du Quai d’Orsay est d’autant plus cruciale qu’elle est aussi susceptible de bouger en raison des pressions qui pourraient être exercée par l’opinion publique – comme c’est le cas pour toutes positions gouvernementales. Si un mouvement massif d’opinion prenait corps en faveur des bibliothèques et des livres à Gaza, sans aucun doute, une réponse au plus haut niveau de l’Etat serait donnée. On ne se doute pas jusqu’à quel point les politiques internationales menées par les gouvernements sont corrélées à des impératifs très forts de gouvernance intérieure. Ne rêvons pas, il n’y aura pas de soulèvement pour les bibliothèques de Gaza. La seule question qui demeure est : quelle réponse peut-elle être apportée par la BnF aux destructions des bibliothèques, des archives et des manuscrits, destruction de tous les livres et du patrimoine écrit ? Quelle réponse qui puisse être compatible avec l’agenda du Quai d’Orsay sans pour autant faire abdiquer la BnF de son rôle multiséculaire de vigie humaniste ? Ou encore : la tutelle de la BnF va-t-elle accepter de laisser à l’établissement une marge de manœuvre concernant la protection des manuscrits qui ont été mis à l’abri alors même que l’ensemble des centres d’archives aujourd’hui à Gaza n’existe plus ?
Plus largement : la BnF est-elle en droit de s’associer aux déclarations de l’ONU, UNESCO, ICOMOS, IBBY, INFLA, ABF, NORWAY, BLUE SCHIELD qui dénoncent, toutes, la destruction des écoles, des universités, centres culturels religieux et non confessionnels et, enfin, la destruction des bibliothèques dans la bande de Gaza ? L’enjeu semble bien celui-ci : rechercher et trouver la marge de manœuvre nécessaire et possible pour agir – sans contredire les agendas qui sont en cours au plus haut niveau de l’État.
Les bibliothèques ne sont jamais que des bibliothèques. Elles ne sont jamais seulement des bâtiments qui abritent des livres pour les conserver. C’est une évidence – qu’il faut rappeler aujourd’hui. Elles sont aussi des lieux de partages de ressources, d’activités pour la jeunesse. Tous les jours, nous sommes témoins à la BnF de la fréquentation active du bâtiment par les collégiens et les lycéens qui se promènent joyeusement dans les salles de lecture, les couloirs et les espaces de travail. Depuis le 19 décembre 2023, la BnF a ouvert plus largement ses portes aux jeunes à partir de l’âge de 14 ans12. Un bel effort d’ouverture à saluer. Un effort d’ouverture qui fait écho à la formidable vitalité des bibliothèques pour enfants dans la bande de Gaza jusqu’au mois d’octobre 2023. Certaines de ces bibliothèques de Gaza étaient pionnières dans ce domaine. On pense par exemple à la bibliothèque Child Center située près du Parc municipal, rue Al-Wehda13. On pense aussi aux deux bibliothèques pour enfants IBBY à Beit Hanoun et à Rafah. Deux bibliothèques désormais réduites à deux beaux tas de gravats et l’une encore plus que l’autre14. Toujours aujourd’hui, les bibliothécaires et les animateurs se battent pour continuer d’assurer leur mission d’éducation auprès des jeunes. Pas plus tard qu’hier j’ai reçu ce message via la messagerie FB d’un animateur du Centre d’éducation Canaan fondé en 1997, anciennement situé au numéro 42 de la rue Shubada dans le quartier Rimal à Gaza-ville. « I would like to inform you, that, unfortunately, the library at the Canaan Educational Center was looted and vandalized after we were forced to evacuate due to the ongoing war. The center was left unprotected, and much of the collection was either stolen or damaged during this period15. »
En mai dernier, mai 2025, des étudiants de Gaza ont aussi expliqué qu’ils s’étaient fabriqué une sorte de petite “bibliothèque numérique” de fortune en rassemblant des PDF’s d’articles et autres ressources: “After Gaza’s libraries were destroyed, some students took it upon themselves to preserve what they could. One group of students began saving PDFs of articles and other resources to create a digital library. This digital archive became an essential resource for many students who no longer had access to physical copies of their required reading. With difficulties gaining institutional support, it was the students themselves who ensured that learning could continue16 ». Les étudiantes et étudiants de Gaza étudient sur leur ssmartphones dans les décombres sans accés à une université ou même à un local dédié.
Les bibliothèques sont aussi un refuge pour les populations civiles qui veulent fuir les destructions – protégées comme elles le sont par l’article 27 de la Convention de la Haye en tant que bâtiments désarmés. Or, très souvent, les bibliothèques ont été bombardées à Gaza alors qu’elles faisaient justement (tout comme les écoles) office d’abris et de refuges pour les populations déplacées.
Les bibliothèques sont enfin un levier diplomatique extrêmement efficace pour agir dans le cadre d’une diplomatie parallèle parce que ce sont des sites mondialisés deux fois. D’abord en raison des trésors qu’elles recèlent parfois et qui appartiennent à toutes et à tous. Et ensuite, à Gaza, tout particulièrement, parce qu’elles ont concentré une attention financière dispensée par une quantité de pays de la planète.
Quand on détruit les livres, on le sait, on détruit aussi l’humanité.
Aujourd’hui, la Bibliothèque nationale de France se trouve peut-être face à une occasion historique. Une occasion comme il en existe peut-être une seule par siècle pour ce type d’établissement culturel. L’occasion historique de placer un savoir-faire mais aussi une expertise en matière de préservation du patrimoine écrit au service d’une mission d’hospitalité et de protection des populations en temps de guerre. L’occasion de travailler à la création et à l’invention de nouveaux partages de ressources numériques à destination des centaines de milliers d’étudiants – dont de nombreux étudiants francophones – qui n’ont plus aucun accès à aucun document ni livre aujourd’hui17. Et c’est pourquoi l’annonce de l’inscription sous la forme d’un « point d’information » toute de cette situation si critique à l’ordre du jour du prochain conseil d’administration de la Bibliothèque nationale de France à la demande de de Christine Patureau (CGT-Culture-BnF) et de moi-même est une bonne nouvelle. Et c’est cette bonne nouvelle que je voulais partager aujourd’hui avec les lectrices et les lecteurs. C’est fait.
Dominique Dupart
Représentante élue des Lectrices/Lecteurs de la BnF (2023-2026)
Co-directrice du Projet Reading in Gaza [« Gaza Patrimoine » + « Academic Solidarity with Palestine »]
Membre de l’@ALuBnF, Association des Lectrices et Lecteurs de la BnF
- Anan Hamad, “History of Palestinian Libraries and Archives”, Progressive Librarian, Journal for Critical Studies and Progressive Politics in Librarianship, Spring 2021, n°48, pp.7-31
- Librarians and Archivists with Palestine, « Rapport préliminaire des Bibliothécaires et Archivistes en Palestine (LAP) », janvier 2024.
1 – Une chronologie des destructions est disponible ici
2 – « At least 60 per cent of educational facilities, including 13 public libraries, have been damaged or destroyed and at least 625,000 students have no access to education. »
Source : Déclaration ONU sur le scholasticide à Gaza, 18 avril 2024.
Voir aussi : https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/03/07/all-12-universities-in-gaza-have-been-the-target-of-israeli-attacks-it-s-a-war-against-education_6592965_4.html
Voir enfin ce travail pionnier remarquable:
3 – Pour plus d’informations: https://www.bnf.fr/fr/solidarite-avec-le-peuple-ukrainien
4 – Ce programme de séminaire est disponible ici
5 – Un inventaire du patrimoine bombardé de Gaza est déjà en cours : « GAZA HISTOIRE : inventaire d’un patrimoine bombardé ». L’équipe est dirigée par Fabrice Virgili, Directeur de recherche au CNRS (UMR SIRICE). Pour en savoir plus : https://gazahistoire.hypotheses.org/ et https://www.lorientlejour.com/article/1450594/anne-marie-edde-a-gaza-il-y-a-une-volonte-methodique-de-detruire-le-patrimoine-culturel-palestinien-.html
6 – « Mohammed Qoreqaa, un jeune animateur vacataire de l’Institut français, est mort le 17 octobre dans l’explosion à l’hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza où il était venu apporter bénévolement un soutien psychologique à des enfants hospitalisés. Fathia Falit, professeure de français vacataire à l’Institut, a, elle, été tuée le 12 octobre dans le bombardement de sa maison. » Source : L’Institut français de Jérusalem.
Journal Télérama
7 – Une liste de liens numériques qui relaient ces déclarations et ces études (rien d’exhaustif) :
- https://www.ifla.org/news/gaza-israel-appeal/
- https://www.bouclier-bleu.fr/actu/declarations/solidarite-face-aux-destructions-du-patrimoine-culturel-a-gaza
- https://www.archivistessansfrontieres.fr/Archives-municipales-de-Gaza https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2024/04/un-experts-deeply-concerned-over-scholasticide-gaza
- https://librarianswithpalestine.org/gaza-report-2024/
- https://aurdip.org/dommages-perpetres-par-israel-a-lencontre-des-archives-des-bibliotheques-et-des-musees-de-gaza-octobre-2023-janvier-2024/
- https://www.unesco.org/fr/gaza/assessment
8 – À propos de l’éducide en cours à Gaza : Ibrahim Rabaia, Lourdes Abash. Destruction of higher education (educide) in the Gaza Strip: Assessment and support mechanisms. Ifpo - Institut français du Proche-Orient. 2024. ⟨hal-04791215⟩ Consulté le 27 juin 2025.
9 – Autre description disponible: « Le campus al-Israa, situé dans le centre de l’enclave palestinienne, a été entièrement pulvérisé dans une gigantesque explosion, vraisemblablement causée par la détonation de centaines de mines terrestres placées sous le bâtiment. »
Source :https://www.lorientlejour.com/article/1365045/sen-prenant-aux-infrastructures-civiles-israel-fait-sauter-la-derniere-universite-de-gaza.html
Autres sources :
- https://www.presstv.ir/Detail/2025/05/29/748848/Scholasticide-in-Gaza-Universities-in-ruins-but-Gazans-fight-to-keep-education-alive
- https://ccas.georgetown.edu/2024/05/30/scholasticide-in-gaza/
- https://www.lemonde.fr/en/international/article/2024/03/07/all-12-universities-in-gaza-have-been-the-target-of-israeli-attacks-it-s-a-war-against-education_6592965_4.html
10 – Projet en cours de construction. Pour plus d’informations : dupartdominique@gmail.com
11 – Le site du Programme PAUSE
Un appel aux dons pour les lauréats gazaouis du programme PAUSE est disponible ici : https://mar_ver.gitlab.io/tribune-gaza-pause/
13 – La description de cette bibliothèque se trouve ici
14 – « The Israeli war raging in Gaza since October 2023 has had fateful consequences on the libraries. In Beit Hanoun the building was turned to rubble, and while the Rafah library still stands on its feet, it was bombed and severely damaged. Abla Hamad, one of the two full-time librarians employed by IBBY Palestine, and her family, have been displaced on more than seven occasions. » Source : https://www.ibby.org/awards-activities/ibby-children-in-crisis-fund/ibby-children-in-crisis-gaza-libraries
15 – Correspondance personnelle. 25 juin 2025. La description de cette bibliothèque se trouve ici. Et aussi ici.
16 – Source: https://www.universityworldnews.com/post.php?story=20250514120147332
17 – Aujourd’hui, ces étudiants francophones suivent des cours dématérialisés de français à l’Institut français de Jérusalem. Pour plus de détail.
Billets précédents
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Comme toujours, nous restons pleinement engagés à défendre vos droits et à améliorer votre expérience et vos services au sein de la BnF. Lors de nos derniers échanges avec la Direction Générale, plusieurs sujets ont été abordés, marquant des avancées importantes tout en posant les bases de futurs projets :
Un espace dédié pour vous accueillir
Depuis longtemps, vous nous avez fait part du besoin de disposer d’un espace plus adapté pour échanger avec vous : un accord de principe nous permet de vous annoncer la mise en place d’une permanence physique sur le site Tolbiac de la BnF. Une salle sera mise à disposition sur un créneau dédié. Nous avons hâte de pouvoir vous y accueillir et une information plus précise sur ce créneau vous sera communiquée prochainement.
La BnF s’engage pour le développement durable et la soutenabilité environnementale
La BnF s’engage depuis plusieurs années dans une politique écoresponsable, et nous avons été invités à participer à cette réflexion au sein d’instances et comités thématiques. Si la BnF met déjà en place des actions concrètes telles que la réduction des consommations énergétiques, la gestion des déchets ou l’amélioration du réemploi, nous avons également fait valoir l’importance d’associer les usagers à ces initiatives afin d’évaluer l’impact des usages, mais aussi leur évolution à travers des actions de sensibilisation ou d’éducation des jeunes publics.
Accessibilité : un travail en cours et des actions concrètes
L’accessibilité des services est un autre point sur lequel nous avons insisté. Si la BnF a déjà mis en place des dispositifs pour les usagers en situation de handicap (accompagnement, matériel spécifique, parcours adaptés…), nous avons rappelé que des efforts doivent encore être faits pour assurer une véritable accessibilité universelle. Nous continuerons de défendre cette cause, car chaque usager doit pouvoir accéder à la BnF dans les meilleures conditions possibles. Ici encore, les représentants des usagers seront associés aux réflexions et évolutions afin de relayer vos besoins.
Tarification : simplification, lisibilité et soutien aux usagers
La question des tarifs reste un sujet important pour de nombreux usagers. Nous avons évoqué la nécessité de simplifier et de rendre plus lisible la politique tarifaire de la BnF. Les multiples tarifs en place convergent vers l’enjeu essentiel d’une harmonisation, pour plus de lisibilité. Un enjeu de simplification s’impose, afin que chaque usager puisse savoir clairement ce qu’il paie et pourquoi. Nous souhaitons nous investir dans ce débat afin de garantir une tarification plus accessible et cohérente. Par ailleurs, la convention avec la Fondation Lacharrière, qui permet le financement des Pass pour les étudiants boursiers, a été renouvelée. Cette convention permettra d’augmenter le nombre de Pass disponibles, facilitant ainsi l’accès aux services de la BnF pour un plus grand nombre d’étudiants. Une initiative bienvenue qui va dans le sens d’une plus grande équité et d’un soutien renforcé aux usagers les plus vulnérables.
Et à l’avenir : des projets à construire ensemble
Le projet de podcast évoqué lors du précédent billet suit son cours. Il s’inscrit dans la volonté de la BnF d’offrir une nouvelle tribune aux usagers, mais aussi d’incarner davantage les échanges entre la BnF, ses lecteurs et les usagers. En lien avec les services de la BnF, nous nous tenons à votre disposition pour répondre à vos attentes, faire évoluer les services existants et accompagner la mise en place de nouveaux projets. Vos retours et vos suggestions sont essentiels : ensemble, continuons à faire de la BnF un lieu toujours plus accessible, responsable et à l’écoute de ses usagers.
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Ce billet de printemps est l’occasion de revenir sur vos récentes sollicitations, qui, comme toujours, nourrissent notre réflexion sur les services de la Bibliothèque nationale de France (BnF).
Plusieurs d’entre vous nous ont interpellés au sujet des travaux en cours sur les escalators du site Mitterrand. Nous avons bien pris en compte vos sollicitations et les avons transmises aux services concernés. Les derniers éléments en date sont les suivants : la fin des travaux, initialement prévue le 18 février, a été retardée en raison d’un contretemps lié à l’approvisionnement de pièces techniques. Une nouvelle intervention a donc été reprogrammée pour le lundi 24 février. Soyez assurés que nous suivons cette situation avec attention, en lien avec les services concernés, afin de limiter les désagréments.
Par ailleurs, nous avons reçu plusieurs demandes concernant l’accueil des chercheurs étrangers à la BnF. Contrairement à certaines bibliothèques universitaires, la BnF ne délivre pas de lettres d’invitation pour les chercheurs étrangers. Toutefois, des attestations de passage en salle de lecture sont disponibles sur simple demande.
Ce billet est également l’occasion de vous rappeler que nous restons particulièrement attentifs à vos attentes et besoins, à travers de nouveaux formats : nous explorons actuellement, en lien avec les services, de nouvelles modalités de communication et de valorisation de ces échanges. Parmi les pistes à l’étude, des podcasts dédiés à l’ensemble des publics ainsi qu’à la communauté des usagers. Ces nouveaux formats permettront de recueillir davantage de témoignages, afin que chacun puisse s’exprimer, enrichir et faire évoluer l’offre de services, découvrir les métiers de la BnF, mais aussi partager son expérience, ses usages et son lien à la BnF.
Enfin, le site François-Mitterrand de la BnF s’apprête à célébrer ses 30 ans. À cette occasion, nous relayons le programme d’une journée d’étude internationale qui se tiendra le 31 mars 2025. Le programme et le lien d’inscription sont disponibles sur le site suivant : Imaginer une bibliothèque pour l’avenir.
Nous restons à votre disposition pour toutes questions et vous remercions une nouvelle fois pour votre confiance.
En solidarité avec les bibliothèques durement soumises aux réductions budgétaires de l’année 2025 – Billet du binôme Dominique Dupart / Özge Kahriman
« Le paradis, à n’en pas douter, n’est qu’une immense bibliothèque. »
G. Bachelard.
En tant que représentante des usagères, usagers, lectrices, lecteurs, de la Bibliothèque Nationale de France, membre de l’@alubnf.bsky.social, (Association des Lectrices et Lecteurs dans le même établissement), je souhaite aujourd’hui manifester mon sentiment de solidarité et ma grande préoccupation pour l’ensemble des réductions budgétaires affrontées par une partie des bibliothèques de ce pays ( et des universités) depuis cette rentrée de janvier 2025.
Si la Bibliothèque Nationale de France ne connaît de pas réduction budgétaire particulièrement qui affecte l’organisation de la lecture, elle doit cependant s’associer en solidarité avec toures celles parmi toutes ses sœurs bibliothèques qui sont durement touchées par les réductions de budget. Je rappelle le chiffre principal : 150 millions d’euros en moins pour la Culture dans le budget 2025 votés sous la tutelle de Madame la Ministre Rachida Dati.
Je souhaite aussi exprimer ma préoccupation sur l’organisation de la censure sans précédent qui en train de toucher les bibliothèques situées outre-Atlantique. Des campagnes d’intimidation visent en ce moment même bibliothèques et librairies, et dans les écoles, aux USA, afin de bannir une quantité invraisemblable d’ ouvrages sur la sexualité, l’identité de genre ou la lutte contre les discriminations. 47 % des titres qui sont attaqués le sont en effet en raison de leur contenu. 10 046 interdictions de livres dans les bibliothèques scolaires du pays. Je cite ici le témoignage de la directrice du département pour la liberté intellectuelle de l’American Library Association : « Certains bibliothécaires ont été visés personnellement, sur les réseaux sociaux, par des appels téléphoniques ou par des actions judiciaires, détaille-t-elle. Il y a eu de fausses alertes à la bombe pour faire annuler des événements autour de certains auteurs, des professionnels ont été accusés de pédophilie parce qu’ils mettaient à la disposition du jeune public des ouvrages sur l’éducation sexuelle que les associations conservatrices veulent faire passer pour obscènes. Le but est clairement de faire peur et de générer de l’autocensure1.»
Retour en France « budget 2025 ».
Les bibliothèques sont au premier rang lorsqu’il s’agit de répercuter les baisses budgétaires programmées concrètement sur les infrastructures. Les livres sont des citoyens silencieux, qui sont toujours dans l’obligation de s’appuyer sur celles et ceux dont c’est le métier de s’occuper d’eux et de l’organisation de la lecture publique. Les livres sont aussi dans l’obligation de s’appuyer sur les lectrices et les lecteurs qui les lisent et acceptent de les défendre.
Pour exemple le point de vue, daté du 30 janvier 2025, de la présidente de l’ABDU (Association des Directeurs et des personnels de direction des Bibliothèques Bniversitaires) : « Les retours varient selon les établissements : certains collègues signalent des baisses de budget de 5 %, d’autres jusqu’à 25 %. Un quart des collègues ont alerté sur des baisses continues depuis plusieurs années. Pour ceux dont le budget est inchangé — dans une université, il est le même depuis 2013 par exemple — cela représente déjà une perte de moyens, car tout coûte plus cher aujourd’hui (papier, mobilier, etc.). Il y a néanmoins quelques situations positives, où la totalité du budget de fonctionnement a été mobilisée par l’établissement, avant même le vote du projet de loi finance. « Cela interroge néanmoins sur les inégalités au niveau national. Certains établissements offrent davantage de ressources et de services, donnant ainsi plus de chances de réussite à leurs étudiants et de meilleurs outils de travail à leurs chercheurs2. »
Situation très disparate, donc, mais qui pose sinon uniformément – très certainement – un problème de rupture d’égalité entre les étudiants selon l’université dans laquelle ils font leurs études.
Il existe plus de 700 bibliothèques universitaires en France3.
J’ai tenté d’établir une petite cartographie non-exhaustive des réductions budgétaires et j’ai trouvé principalement trois bibliothèques universitaires qui ont communiqué sur une baisse de budget très notable. Pour faire comme un état des lieux de la réduction de la lecture publique, un état des lieux qui rime à mes yeux avec une réduction de la vie démocratique par ces temps troublés de contre-vérités et de populismes anti-démocratiques, ici et ailleurs. Cette réduction prend sinon place dans un contexte proche particulier : la fréquentation des bibliothèques universitaires est passée de 35 millions d’entrées en 2021 à 56 millions en 20224. Depuis la crise sanitaire, les étudiants ont de plus en plus besoin des bibliothèques pour travailler ensemble alors même que la réduction de l’offre de la lecture publique semble avoir commencé.
Bibliothèque universitaire d’Angers (BUA)
Baisses budgétaires fortes depuis 2023. 400 000 euros en moins. Par conséquence, aucun achat de livres papier cette année 2025. Arrêt de la presque totalité des abonnements papier à la presse et aux magazines.
Bibliothèque université Lyon III Jean Moulin
Les dépenses en documentation papier et la politique d’achat en multi-exemplaires ont été revues à la baisse. Une dizaine de ressources et bases de données électroniques ont dû être désabonnées5.
Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne (BIS)
Une baisse de plus de 40 % du budget qui entraîne une restriction des activités et des services. Le prêt inter-bibliothèque (PIB) est suspendu en conséquence depuis le 17 février6. Abonnements papier aux périodiques et achats de monographies sont suspendus ou fortement réduits. Moins de Contrats Étudiants. Réduction des horaires d’ouverture sur certains sites.
Qu’il apparaisse « ostensiblement » – sur les réseaux sociaux ou sur internet – seulement trois bibliothèques universitaires en très grande difficulté ne préjuge pas d’autres problèmes de ce type dans le pays. J’invite les lectrices et les lecteurs de ce billet à me transmettre des chiffres ou des informations qui seraient en leur possession.
Restons vigilantes et vigilants toutes et tous ensemble pour défendre nos bibliothèques
Dominique Dupart
Représentante Usagères Usagers Lectrices Lecteurs de la BNF
Membre de l’@alubnf.bsky.social
Pour contacter Mme Dominique DUPART et sa suppléante, Mme Özge KAHRIMAN : dupartdominique@gmail.com et yzgekahriman@gmail.com
1 – https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/03/09/aux-etats-unis-le-monde-du-livre-sous-les-assauts-de-la-censure-trumpienne_6577400_4500055.html
2 – https://www.campusmatin.com/vie-campus/strategies/beaucoup-d-incertitudes-et-d-inquietudes-les-bu-face-aux-difficultes-de-budget-des-universites.html
3 – https://franceuniversites.fr/luniversite-en-chiffres/
4 – https://www.archimag.com/bibliotheque-edition/2024/06/24/56-millions-entrees-2022-bibliotheques-universitaires-connaissent
5 – https://bu.univ-lyon3.fr/communique-bu-desabonnements-et-budget-2025
6 – https://www.bis-sorbonne.fr/quid-novi-hub/suspension-du-peb
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Nous vous adressons nos vœux les plus chaleureux pour cette nouvelle année 2025. Qu’elle soit riche en découvertes, en savoirs partagés et en moments précieux au sein de la Bibliothèque nationale de France.
Vos retours, sollicitations et propositions nous permettent chaque année de mieux comprendre vos attentes et de contribuer à rendre la BnF toujours plus accueillante, accessible et performante. Vos expériences personnelles sont essentielles pour améliorer la qualité des services et garantir que cet espace reste un lieu de référence pour l’accès aux savoirs et à l’information, ouvert à tous les publics.
L’année 2024 a été marquée par de nombreuses sollicitations couvrant des sujets variés, parmi lesquels :
- L’amélioration des conditions matérielles d’accueil : des lecteurs ont signalé des problèmes liés à l’éclairage insuffisant dans certaines salles de lecture, soulignant l’importance de disposer d’un environnement de travail confortable et adapté.
- La sécurité et la gestion des espaces communs : plusieurs incidents liés à la sécurisation des casiers ont été rapportés, mettant en lumière la nécessité d’un renforcement des procédures pour garantir la tranquillité d’esprit des usagers.
- Le confort et l’accès aux ressources : vos retours ont porté sur le confort des espaces, l’accès aux documents patrimoniaux et numériques, ainsi que sur l’adaptation des plages horaires pour mieux répondre à vos besoins.
- Le dialogue et la proximité avec l’institution : certains usagers ont exprimé le souhait de renforcer les échanges directs avec leurs représentants. Nous continuerons à formuler la demande de permanences physiques sur les différents sites de la BnF pour venir à votre rencontre et faciliter ces échanges.
- Les demandes de chercheurs et les sollicitations dans le cadre d’études : des projets portant sur des thèmes variés, comme l’interculturalité ou les usages numériques, nous ont été soumis. Nous avons à cœur de répondre à ces demandes, qui rappellent le rôle central de la BnF en tant que vivier de ressources, non seulement par sa richesse documentaire, mais aussi par les services et usages qu’elle offre.
Nous vous remercions pour la confiance que vous nous accordez et pour l’énergie que vous apportez à cette communauté d’usagers engagés. Grâce à vos contributions, la BnF demeure un lieu d’excellence, de savoir et de partage.
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Vous êtes toujours nombreuses et nombreux à nous solliciter et à partager vos retours d’expérience sur vos pratiques et besoins en tant qu’utilisateurs de la BnF. Nous vous remercions chaleureusement pour la confiance que vous nous témoignez : ces échanges nous permettent de mieux comprendre vos attentes, de suivre et traiter vos demandes, en lien avec les services de la BnF, mais aussi de formuler des propositions pour améliorer les services qui vous sont proposés.
Les thématiques abordées dans vos messages offrent un éclairage précieux sur les pistes d’évolution à explorer, tant pour l’accueil que pour les espaces de recherche et de lecture. Parmi les sujets que vous avez portés à notre attention, nous relevons des sujets récurrents :
- Accès aux salles de recherche : les modifications récentes des modalités d’accès, liées au renforcement des dispositifs de sûreté des collections, ont suscité des demandes de clarification. Sachez que la BnF communique régulièrement sur ce sujet, à la fois sur son site web et via des écrans d’information dans les différents espaces. N’hésitez pas également à vous rapprocher du service d’accueil afin d’obtenir des informations complémentaires.
- Don des collections et dépôt légal des ouvrages : le don d’ouvrages ainsi que le suivi du dépôt légal participent à la préservation et à la diffusion du patrimoine culturel. Ces démarches sont encadrées par des procédures spécifiques. Nous vous invitons à consulter les informations disponibles ou à nous contacter pour toute précision.
- Sécurité et vigilance : bien que les vols restent rares dans l’enceinte de la BnF, nous vous invitons à faire preuve de vigilance et à ne pas laisser vos effets personnels sans surveillance. Nous vous encourageons également à composer votre code de verrouillage de casier à l’abri des regards et à le modifier régulièrement.
Nous restons à votre écoute pour accompagner, en lien avec les services de la BnF, l’amélioration continue des services qui vous sont proposés.
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Vos demandes et suggestions constituent des leviers d’amélioration pour l’ensemble des services de la Bibliothèque nationale de France (BnF) et nous tenons à vous en remercier. À l’occasion de ce billet de rentrée, nous souhaitons mettre en lumière un programme dédié à l’amélioration de votre accueil.
En tant qu’établissement public, la BnF est pleinement engagée dans le programme « Services publics + ». Cette initiative, pilotée par la Délégation interministérielle à la Transformation publique (DITP), vise à améliorer de façon continue la relation entre les services publics et leurs usagers. Cette démarche repose sur neuf engagements, articulés autour de trois grands objectifs : un accueil respectueux et bienveillant, la simplification de vos démarches, et une transparence accrue dans le traitement de vos données.
Vos sollicitations recouvrent de nombreux engagements qui peuvent contribuer à améliorer quotidiennement les services de la BnF :
- un accueil bienveillant, fondé sur le respect mutuel ;
- la facilitation de l’accès aux services, tant sur place qu’à distance ;
- l’adaptation de l’accompagnement selon les besoins de chacune et chacun ;
- le respect des délais de traitement de vos demandes ;
- la communication d’une information claire, accessible et compréhensible par toutes et tous ;
- la transparence des résultats et des indicateurs de qualité de service et de fréquentation, afin que vous puissiez mesurer notre engagement ;
- la prise en compte de votre avis, essentiel dans une démarche d’amélioration continue des services ;
- la réduction de l’impact environnemental, afin de diminuer l’empreinte écologique de la BnF.
Parallèlement aux courriels adressés aux deux binômes de représentants des usagers, nous vous invitons à partager vos expériences sur la plateforme « Je donne mon avis avec Services publics + ».
À vos côtés pour continuer à améliorer vos usages, nous vous informons que nous avons renouvelé notre demande d’une permanence physique dans les espaces publics, afin de recueillir l’ensemble de vos observations. Grâce à vos retours, cette permanence contribuera au maintien de la qualité d’écoute, d’accueil et de service, qui fait de la BnF une institution exemplaire du service public.
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
À l’invitation du nouveau président de la BnF, Gilles PÉCOUT, nous avons été conviés à un temps de présentation et d’échange, autour de notre action et nos engagements au service des publics.
Nous tenons à le remercier pour son accueil et son écoute, lors de cette première prise de contact essentielle : cet échange fut l’occasion de réaffirmer nos engagements, au côté des élus du second binôme et de mettre en lumière le travail de nos prédécesseurs – vous l’avez probablement remarqué, des fontaines à eau sont désormais disponibles dans les espaces dédiés à la restauration et aux pauses.
Cette mesure répond à une obligation légale : depuis le 1er janvier 2022, les établissements recevant du public sont tenus d’être équipés d’au moins une fontaine d’eau potable accessible au public, lorsque cette installation est réalisable dans des conditions raisonnables. Nous saluons cette mesure qui participe à l’amélioration des conditions d’accueil de l’ensemble des publics et usagers de la BnF.
Au-delà de l’accueil physique des publics, de nombreux chantiers nous attendent et nous aurons à cœur de partager avec vous les avancées des prochaines séquences de travail et consultations, autour d’enjeux qui impacteront directement vos usages, ainsi que l’accès aux services de la BnF, sur site et à distance :
- la politique d’accueil des publics, les enjeux d’accessibilité pour les visiteurs et usagers en situation de handicap, la prévention et la lutte contre les incivilités, les violences sexistes et sexuelles, l’égalité femme-homme, la lutte contre toutes les formes de discrimination ;
- les modalités de diffusion de l’information via l’affichage, le site internet, les écrans vidéos ;
- l’opportunité d’une mise en place d’une permanence physique des représentants des usagers sur les différents sites de la BnF ;
- le partage des premiers enseignements des travaux de la communauté des usagers de la BnF ;
- l’intelligence artificielle et son incidence sur vos usages en ligne : questionnaires et requêtes sur le portail de la BnF, référencement et accessibilité des collections, dépôt légal numérique ;
- l’ouverture d’une concertation autour de la révision des tarifs de la BnF et l’opportunité d’une extension des conditions d’octroi de la gratuité d’abonnement.
Chaque semaine, nous recevons de nombreux messages de votre part : vos sollicitations, vos appels à la vigilance sur les points de dysfonctionnement et les pistes d’amélioration des services de la BnF nous sont précieux. N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse générique : usagers.ca.bnf2023@gmail.com
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Vous êtes déjà nombreuses et nombreux à nous solliciter via la messagerie usagers.ca.bnf2023@gmail.com et nous vous remercions pour votre confiance. Vos sollicitations nous permettent, en lien avec les services de la BnF, de faire évoluer vos conditions d’accueil, de recherche, de consultation et de visite. La BnF doit être et rester accueillante pour toutes et tous les usagers. Vos appels à la vigilance face à tout comportement injurieux ou agressif, sont pris en compte avec la plus grande attention et la messagerie générique accueil@bnf.fr est à votre disposition, afin de relayer rapidement tout comportement en infraction avec le règlement intérieur.
Ces premiers mois au sein du conseil d’administration furent aussi l’occasion d’aller à la rencontre de celles et ceux qui font vivre la BnF côté « coulisses » : des espaces techniques du site François Mitterrand aux réserves des livres rares du site Richelieu, c’est grâce au professionnalisme des agents des filières techniques, culturelles et administratives, tous acteurs d’une chaîne logistique aussi performante que complexe, que votre expérience d’usagers peut se dérouler dans les meilleures conditions.
Le conseil d’administration du vendredi 15 mars fut l’occasion d’une mise en perspective des origines et du futur de la BnF : trait d’union de cette histoire, l’attachement et la mobilisation des usagères et usagers, qui ont répondu à la grande souscription du Bréviaire de Charles V, fondateur de la première bibliothèque royale, dont la BnF est l’héritière. Le prochain chapitre de cette histoire s’écrira à Amiens, site retenu par la BnF afin d’accueillir le pôle regroupant Conservatoire national de la Presse et centre de conservation de ses collections. En lien avec les collectivités territoriales, les partenaires, et les habitants d’Amiens Métropole et de la Région Haut-de-France, ce site s’inscrira également dans d’une ambition volontariste, au service des habitantes et habitants, en lien avec les acteurs de la culture, de l’éducation et de l’insertion.
Ce conseil d’administration marque aussi le départ de Madame Laurence ENGEL, Présidente de la BnF. Nous tenions à saluer son travail et son investissement en faveur d’une BnF qui assume pleinement sa mission « d’accueillir le plus largement possible tous les publics ». L’objectif ambitieux de concilier missions patrimoniales, programmation culturelle, accueil des chercheurs et des jeunes publics, s’est incarné dans une richesse de projets, portés avec conviction et rigueur par la présidence et l’ensemble des équipes. Au nom des usagers et usagères de la BnF, nous souhaitons la bienvenue à Monsieur Gilles PECOUT, nouveau Président de la BnF à compter du mois d’avril 2024.
Billet du binôme Dominique Dupart / Özge Kahriman
Chères lectrices, usagères, lecteurs et usagers,
Nous avons appris par voie de presse le non-renouvellement de Madame Engel à la présidence de la #BNF, le 6 avril. Pour nous toutes et tous, c’est une nouvelle d’importance parce qu’elle signifie qu’un nouveau dialogue va pouvoir prendre place avec un personnel renouvelé qui soit davantage dans la compréhension droite et transparente de nos attentes.
Les raisons invoquées pour son départ par Madame Engel ne disent pas tout à fait assez clairement que les « contraintes budgétaires » sont parfois utilisées comme un paravent utile pour dessiner parfois un paysage sans accord avec la communauté des lecteurs. La baisse des effectifs des usagers pendant les années COVID a été ainsi un argument avancé pour restreindre le droit d’accès aux livres le matin de la journée de consultation au Rez-de-Jardin, site Tolbiac : on ne peut ainsi toujours pas commander un livre avant le fatidique horaire de Midi sonnant ! Quelle régression ! L’argument de la numérisation des ouvrages a aussi été un autre des arguments avancés par Madame Engel pour justifier que l’accueil sur site des chercheuses et chercheurs en Rez-de-Jardin ne soit plus la priorité dans sa politique des publics. Parallèlement, des restrictions d’horaires d’ouverture sur le site Richelieu mais aussi la fin de la gratuité pour les lecteurs de l’Arsenal qui ne commandent pas de livres ont aussi été décidés.
Ce que nous pensons : au-delà des « contraintes budgétaires », l’enjeu pour les années à venir est surtout de transformer les sites de la BNF en lieux pragmatiques et accueillants de manière à constituer en avantage le déplacement sur site en lieu et place de la consultation numérisée dans un monde où les chercheuses et chercheurs sont de plus en plus étranglés par le temps qui manque. Il n’y aura pas de bonne politique de communications des livres, de bonne politique de numérisation des ouvrages et d’ouvertures des sites sans prendre en compte les attentes du cœur de vie de la bibliothèque qui est constitué par ses lecteurs.
Cependant, des efforts ont été accomplis : des micro-ondes sont maintenant là à destination de toutes et tous, même s’il manque encore des machines à café et des fontaines en Haut de Jardin pour les étudiants qui sont laissés sans boisson quand le café est fermé. Il manque aussi des panneaux d’affichage à vocation associative qui autorisent les lectrices et lecteurs à vivre une vie démocratique en Rez de jardin et Haut de jardin sur le site Tolbiac. Il manque enfin un esprit de gouvernance qui se réfugie assez souvent par atavisme administratif dans une frilosité hiérarchique, autocratique, hyper-légaliste, un peu désuète, qui se soucie aussi de gouverner sans transparence, parfois en quelque sorte contre les lecteurs.
Sans développer les conditions d’une sociabilité heureuse au sein de laquelle les lectrices et lecteurs ont le sentiment d’avoir leur mot à dire et d’être pris en considération, comment imaginer que la fréquentation des sites se développe toujours plus ? Toutes les études concernant la fréquentation des institutions ( et des commerces) prouvent qu’un lieu public est habité quand il réunit un faisceau de motivations pour l’habiter : lire mais aussi se rencontrer, discuter, s’associer, participer. Toutes proportions gardées : les documentalistes dans les CDI des écoles savent au reste qu’on devient lecteur sans initialement avoir forcément envie d’entrer dans une bibliothèque pour lire… Et c’est donc tout l’art de gouverner le désir de lire qui est en jeu ici.
Du reste, c’est à cette transformation démocratique de la bibliothèque qu’a aspiré la métamorphose du site Richelieu. Peut-être, désormais, un peu trop de touristes qui vont et viennent sur un sol sonore dans la salle Ovale pour admirer les pans de livres comme on admire une belle déco, mais néanmoins – j’ai pu le constater – de nouveaux lecteurs sont apparus aussi, confortablement installés à la romaine sur des fauteuils moelleux pour lire et se reposer. Cette réussite, il faut désormais l’importer sur le site Tolbiac. Des fauteuils, des méridiennes pour se reposer, des panneaux d’affichages, des salons pour converser, tout cela est encore à construire.
Pour toutes ces raisons, nous demanderons un rendez-vous avec le successeur de Madame Engel afin de porter votre voix : n’hésitez pas à nous écrire pour nous faire part de vos réflexions, attentes.
Bien à vous toutes et tous, Dominique Dupart, Représentante élue des usagères, usagers, Membre de l’Association @alubnf, associations de lectrices et lecteurs dont le souhait aussi est de rester domiciliée sur le site Tolbiac comme c’est le cas depuis sa création en 2013.
- Les horaires d’accès aux salles de lecture du site Richelieu n’ont pas été restreints. Ils ont été modifiés pour s’étendre jusqu’à 19 h
- Sur le site François-Mitterrand, la baisse de la fréquentation de la bibliothèque durant la période de la crise sanitaire était liée tout simplement aux conditions de restrictions de circulation et d’ouverture des lieux publics. La BnF a été autant que possible ouverte durant cette période et les changements des règles de communication n’ont jamais été reliés au niveau de fréquentation de cette période si particulière ;
- Les réservations d’ouvrages pour le matin sont possible la veille jusqu’à minuit ;
- Les fontaines à eau arrivent mi-mai et il existe bien une machine à café en libre service en Haut-de-Jardin situées dans le foyer du hall Est et du petit auditorium.
- Concernant les fauteuils moelleux, ils sont effectivement très appréciés à Richelieu ; en proposer aussi en Rez-de-Jardin ? C’est bien notre projet, déjà annoncé, auquel nous travaillerons avec la communauté des usagers et les représentants élus des lecteurs.
Billet du binôme Farid Gueham / Jérémie Nsimba
Chères usagères, chers usagers,
Ce début d’année ouvre également les premières semaines de notre mandat. Nous tenions à vous présenter nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année, mais aussi à vous remercier une nouvelle fois pour votre confiance. C’est sous le signe de l’accessibilité et de l’ouverture le plus large public que nous avons placé nos engagements :
- Accessibilité dans les horaires, mais aussi dans les usages, les espaces, les tarifs ou la programmation culturelle. Avec humilité et sincérité, nous nous sommes engagés à représenter l’ensemble des usagères et usagers, au sein du conseil d’administration, auprès de la direction et du conseil scientifique de la BnF. Des permanences physiques seront prochainement organisées afin de faciliter nos échanges et la prise en compte de vos demandes.
- Maintien de la qualité du service public : dans un contexte budgétaire contraint et à l’aune de réorganisations impactant l’accès aux documents patrimoniaux ou la gestion du Dépôt légal, nous serons attentifs, en lien avec les équipes de la BnF et les partenaires du dialogue social à ce que ces évolutions ne se fassent ne nuisent en rien à la qualité du service aux chercheurs, lecteurs et à l’ensemble des usagers.
- Réactivité face à vos sollicitations : animés par le sens de la proximité impulsée par nos prédécesseurs et en lien avec les services de la BnF, nous souhaitons maintenir le rôle d’interface entre usagers, représentants du personnel et direction. Le contexte et les tensions qui émaillent nos sociétés confortent le rôle et la mission sociale des bibliothèques, comme lieux de recherche, d’accès aux savoirs, à la culture et plus simplement lieux d’accueil et du vivre-ensemble.
- Ouverture aux étudiants boursiers du CROUS : trop nombreux sont les étudiants qui, faute d’information, renoncent à une gratuité à laquelle ils sont pourtant éligibles. Nous tenons sur ce point à ce que la communication soit renforcée et que chacun puisse prétendre au juste tarif ou à l’exonération en vigueur.
- Élargissement des accès aux jeunes publics : depuis le 19 décembre 2023, les salles de lecture du site François-Mitterrand de la BnF accueillent les jeunes dès 14 ans et le Pass BnF lecture/culture sera gratuit la première année pour les jeunes de 14 à 16 ans.
- Co-construction grâce à la communauté des usagers de la BnF : n’hésitez pas à la rejoindre ! C’est grâce à vos propositions que nous pourrons faire évoluer les services essentiels de la BnF tels que l’accès aux salles de lecture, la politique documentaire.
Avec plus d’1 million d’entrées dans les salles de lectures et 400 000 visiteurs pour son offre culturelle, la BnF établit en 2023 un nouveau record historique. Cette dynamique honore le travail de toutes celles et ceux qui font vivre les services de la BnF au quotidien et nous tenions à les saluer.
Billet du binôme Dominique Dupart / Özge Kahriman
Chères lectrices, chers lecteurs,
Je vous souhaite la bienvenue à l’aube de cette nouvelle année dans l’enceinte des établissements de la Bibliothèque nationale de France. Cette nouvelle année, en dépit de tout, je vous la souhaite belle et joyeuse au sein de notre bibliothèque, cité des livres, forteresse de l’Esprit, cet « Esprit » pour la victoire duquel Romain Rolland, lauréat du prix Nobel de la Littérature en 1915, pacifiste de la première heure, ami de Jaurès, estimait être son devoir d’écrire pour la paix.
Je vous remercie enfin pour ces élections passées qui ont mobilisé davantage qu’anticipé, en dépit que le vote numérique n’ait pas été autorisé, que l’affichage n’ait pas été autorisé, que le tractage ait été soumis à des règles pour le moins changeantes. Les élections, au sein d’une institution, participent d’un véritable travail. Les nôtres, si singulières – élire un représentant des lectrices et des lecteurs – ont été aussi le moyen de faire connaissance et de construire une solidarité. Je remercie toutes celles et tous ceux avec lesquels j’ai discuté très profitablement au cours de ces semaines de campagne, apprenant bien des choses sur la vie de la lecture publique vécue au quotidien par des personnalités si diverses, si riches, au sein de la bibliothèque.
J’ai pu constater que la colère au sujet de la réforme des communications au Rez-de-Jardin ne s’était pas éteinte. Ne pas pouvoir commander un livre le matin avant 12 h 30, recevoir, bien souvent, ce livre seulement dans l’après-midi avancé, n’est pas digne d’une bibliothèque comme la nôtre, décidément. Je vous informe aujourd’hui qu’un recours administratif a été déposé par une association de lecteurs (l’Alu BNF – dont je suis membre trésorière) en compagnie d’un certain nombre de lecteurs isolés, afin qu’une juridiction extérieure puisse trancher dans le bon sens ce conflit qui n’a que trop duré.
Deux changements majeurs sinon : 1/ Le Haut-de-Jardin sera ouvert à lecture publique depuis l’âge de 14 ans en échange d’un droit d’entrée dont ces collégiens devront s’acquitter à l’issue d’une année de carence 2/ Les lecteurs ne pourront plus accéder gratuitement à la salle de lecture publique à la bibliothèque de l’Arsenal, ils devront eux aussi s’acquitter d’un droit d’entrée quand bien même ils ne commanderaient aucun livre. C’est une chance pour les collégiens de pouvoir entrer chez nous, pour se réchauffer et pour lire : on le sait, les bibliothèques municipales ne sont pas toujours aussi accueillantes à la jeunesse qu’elles le devraient. Cependant, que le principe de gratuité ne soit pas à dessein, appliqué à nouveau, et deux fois, et concernant des mineurs, de surcroît, je le déplore fortement, comme le déplorent aussi avec moi les représentants syndicaux élus comme moi au Conseil d’administration…
En vous remerciant pour votre attention, n’hésitez pas à m’écrire pour nous rencontrer à l’adresse dupartdominique@gmail.com
Chères usagères, chers usagers,
Nous espérons que vous avez passé de bonnes vacances.
Nous avons été fiers et honorés de vous représenter auprès de la direction, au conseil scientifique et au conseil d’administration de la BnF. Notre mandat a été une belle aventure, même si ces trois dernières années ont été ponctuées d’évènements difficiles, faisant face, comme vous tous, à la crise sanitaire ou encore, dans un registre différent, au changement des modalités de transmission des ouvrages.
À défaut d’un pouvoir décisionnaire, notre rôle consultatif nous a permis de nous affirmer en tant que partenaires incontournables du dialogue social et, si nous n’avons pas pu obtenir tout ce que nous souhaitions, nos actions ont donné des résultats notables, fruits de longues négociations. Nous pouvons notamment citer :
- La modification des horaires limites pour réserver un document, permettant de le faire plus tard ;
- La possibilité exceptionnelle d’avoir une commande sur place immédiate, notamment pour les personnes venant de loin, les étrangers ou les personnes moins habituées aux usages numériques ;
- Alertant sur le sentiment de coupure entre les usagers et l’institution, la BnF a lancé un projet de créer une communauté représentative. Cette large communauté est en cours de constitution : vous y participez peut-être déjà !
- Enfin, nous avons obtenu que vos représentants élus soient associés à plus d’échanges, notamment avec le conseil scientifique.
Il s’agit ici d’éléments saillants, mais nous avons aussi transmis vos autres sollicitations et exprimé vos attentes en matière d’aménagements et d’équipements comme l’installation de fontaines à eau, par exemple.
Le mandat a donc été surprenant et finalement assez riche et instructif. Si cela vous intrigue, c’est une bonne chose : les postes sont à renouveler et la BnF lance son appel à candidature. Aucun de vos quatre représentants n’a décidé de se représenter, mais nous restons à votre disposition pour d’éventuelles informations.
Nous souhaitons aux futurs élus de poursuivre le dialogue avec les instances qui nous ont ouvert leurs portes.
Nous vous souhaitons une bonne rentrée et une bonne année de lectures et découvertes à la BnF.
Maël Rannou et Sylvie Monjean-Decaudin, représentants élus des usagers, titulaires
Jean-Marie Bankolé et Sandrine Antonio, représentants élus des usagers, suppléants
Durant les derniers mois, les représentants élus des usagers ont continué de participer aux diverses réunions auxquelles ils ont été conviés par les instances de la BnF.
- Le 12 avril : première réunion du Groupe de suivi des études usagers. Il s’agit d’un nouveau dispositif développé par la BnF dans le cadre du déploiement de Services publics +, afin de mettre en place de nouvelles modalités de dialogue avec ses publics. Cette initiative fait suite à la période de crise sanitaire et de crise liée à la réorganisation de la communication des documents des salles de recherche du site François Mitterrand, ainsi qu’à l’ouverture complète du site Richelieu qui a élargi la diversité des usagers de la BnF. Lors de cette première réunion, le groupe de suivi des études et des usages s’est présenté, puis Mme Buxtorf et M. Pardé ont exposé les statistiques de fréquentation et les données sur les usages, et enfin Irène Bastard et Floriane Zaslavsy ont fait un état des lieux des pratiques documentaires et des sociabilités de la BnF. Pour les prochaines réunions, les pratiques numériques et les publics culturels seront à l’ordre du jour.
- Le 7 juin : pour la première fois les représentants élus des usagers ont été conviés à la réunion du conseil scientifique, et désormais, ils devraient être invités à y participer régulièrement.
- Le 29 juin : conseil d’administration. Il s’agit du dernier conseil de notre mandat qui s’achèvera à la fin du mois d’octobre. Toutefois, nous restons mobilisés jusqu’à la fin de notre mandat pour vous représenter et faire remonter vos demandes auprès de la direction de la BnF.
En vous souhaitant à toutes et tous un bel été, qu’il se déroule ou non dans les murs de la BnF.
Soutien au projet de communauté d’usagers
Chères usagères, chers usagers,
Nos échanges avec la direction se poursuivent avec, en actualité, notre soutien au projet de la BnF de constituer une nouvelle communauté d’usagers. Cette communauté sera composée des visiteurs, lecteurs, étudiants, chercheurs et autres usagers qui souhaitent se mobiliser durablement pour témoigner de leurs pratiques, exprimer leurs avis et leurs attentes sur les offres de la BnF, les communications de l’établissement, les applications et interfaces, la charte documentaire des acquisitions, de la numérisation ou tout autre sujet susceptible de faire évoluer les services des différents sites de la BnF. La direction de la BnF a confié à un prestataire la mission de constituer le panel de cette communauté, dans l’intention d’en garantir l’impartialité.
Nous souhaitons un plein succès à ce projet, avec toutefois quelques points de vigilance qui nous paraissent indispensables à respecter :
- Garantir que ce dispositif restera complémentaire d’une représentation des usagers par voie électorale, le prochain mandat débutant fin 2023,
- Garantir une instruction transparente des sujets proposés à l’ordre du jour, motiver le choix de retenir ou non chacun de ces sujets, en prévoir le bilan,
- Transmettre les avis et points de vue de la communauté aux représentants des instances de gouvernance de la BnF, ministères de la Culture et de la Recherche et d’institutions documentaires proches, bien que cette communauté n’ait pas vocation à remplacer les enquêtes et autres modes d’investigation déjà mobilisés par la BnF (Observatoire des publics sur place et en ligne, focus groups, démarches qualitatives, etc.).
Pour mémoire, la mise en œuvre de cette action fait suite aux quatre séries de propositions que le Conseil d’administration formulait en 2022 sur l’avis du Conseil scientifique de la BnF :
- Renforcer la relation avec nous, représentants élus des lecteurs et usagers, entre autres par la remise d’un dossier documentaire complet en début de mandat, la visite complète des différents sites de la BnF, le maintien de notre participation aux réunions de préparation des Conseils d’administration, notre participation à des échanges complémentaires (pour le suivi des études, par exemple), ainsi que notre association à certaines séances du conseil scientifique ou autres groupes d’échanges,
- Constituer une communauté d’usagers représentatifs des diverses pratiques de la BnF,
- Mettre en place un comité de suivi des publics et de réflexions prospectives, la première réunion de ce comité s’étant déroulée le 12 avril dernier, avec la participation de Sylvie Monjean-Decaudin,
- Élaborer un programme spécifique de recherche pluridisciplinaire sur l’histoire de la BnF et sur les usages, passés et actuels, du patrimoine dont elle a la charge.
Vos représentants vous adressent leurs meilleurs vœux
Nous vous souhaitons, ainsi qu’à vos proches, une excellente année 2023 et espérons que cette nouvelle année nous permettra de mieux relayer vos demandes et doléances auprès de la direction de la BnF.
Lors du dernier Conseil d’administration, qui s’est tenu le 24 novembre 2022, la direction de la BnF s’est engagée à renforcer les liens avec les usagers. Pour ce faire, deux innovations importantes ont été adoptées. La constitution, d’une part, d’un groupe de suivi et, d’autre part, d’une vaste communauté d’usagers. Le groupe de suivi a pour objectif de prendre connaissance et d’examiner les études, quantitatives et qualitatives, des publics et des usages que mène la BnF. La création d’une vaste communauté d’usagers permettra de créer un observatoire permanent des publics de la BnF composée, à terme, d’environ 150 usagers volontaires (étudiants, chercheurs, amateurs, retraités…). Le premier semestre 2023 sera l’occasion d’une première expérimentation de son fonctionnement autour de deux ou trois ateliers animés avec la communauté.
Nous reviendrons vers vous pour vous informer de l’avancement de ces nouveaux dispositifs.
En attendant, nous restons à votre écoute.
Maël Rannou et Sylvie Monjean-Decaudin, représentants élus des usagers, titulaires
Jean-Marie Bankolé et Sandrine Antonio, représentants élus des usagers, suppléants
Un mois d’octobre de mise en place de canaux pour l’amélioration des échanges entre l’institution BnF et vos représentants
Chers usagers, chères usagères,
Dans l’esprit du précédent billet, nous continuons de travailler de concert avec la direction de la BnF pour créer de nouvelles modalités de dialogue entre la BnF et les représentants des usagers au sens large ; ceci afin de mieux répondre aux attentes et interrogations de tous.
De nouveaux espaces de dialogue devraient ainsi être mis en place tout au long des mandats des élus représentants et pas simplement à travers des élections tous les trois ans. De manière plus générale, volonté est posée d’échanges plus réguliers et transversaux avec les différentes structures consultatives de la BnF, afin d’améliorer la transparence des décisions, et de participer en amont à leur élaboration.
Dans ce cadre encore ouvert, nous invitons les usagers qui ont des idées et suggestions à nous le faire savoir, afin que nous les remontions à la direction. La question de l’accessibilité aux lieux et aux documents reste centrale pour nous, mais nous répondons sur tout sujet pouvant améliorer le quotidien des usagers. Sachez ainsi qu’après plusieurs sollicitations d’usagers, l’installation de fontaines à eau devrait finir par avoir lieu en 2023.
Comme vous avez également pu le constater, l’ouverture de la BnF Richelieu a eu lieu en octobre. Après le succès de son inauguration, nous vous invitons à découvrir ce magnifique écrin du savoir et de la connaissance durant vos vacances de la Toussaint.
Maël Rannou et Sylvie Monjean-Decaudin, représentants élus des usagers, titulaires
Jean-Marie Bankolé et Sandrine Antonio, représentants élus des usagers, suppléants